Les enjeux et défis du transport dans les villes

L'urbanisation nécessite des solutions de mobilité électrique cohérentes avec la politique d'aménagement du territoire. Transports efficaces et mobilité, basés sur un mix équilibré de transports publics et privés qui dépendent des caractéristiques de chaque ville et restent un point primordial dans leur stratégie de croissance. 

L’électrification des modes de mobilité est irrémédiablement en marche. De nombreux bus électriques et hybrides sont en cours d’exploitation dans les villes européennes. Ils démontrent leur pertinence technique et économique et devraient massivement se développer dans les prochaines années. 

Urbanisation et mobilité électrique : les avantages

Préserver la qualité de l’air

L’impact des transports urbains sur la qualité de l’air n’est désormais plus discuté. Ce qui l’est encore est la manière de réduire cette pollution responsable de diverses pathologies. Les réflexions autour des limitations de circulation, en centre-ville, des véhicules les plus polluants posent de nombreuses problématiques mais elles semblent, à moyen terme, incontournables pour restaurer la qualité de l’air. 

Parmi les leviers d’action des collectivités, le choix de nouvelles technologies pour les transports collectifs, dont ils ont la responsabilité, semble évident. Il semble essentiel de maximiser les réductions d'émissions et stimuler la mobilité verte grâce à une meilleure réglementation. L’intérêt majeur de l’électromobilité est de ne rejeter aucun gaz polluant (NOx et particules fines) nocif pour la santé, ce qui en fait une solution vertueuse dans des zones fréquentées par les piétons. Le bilan carbone du mode électrique n’est certes pas neutre (fabrication et recyclage des batteries, origine de l’électricité ...) mais contrairement aux bus diesel et autres types de bus à énergies alternatives, le bus électrique ne génère aucune émission de CO2 en phase de roulage.

Les bus électriques sont non polluants localement, c’est un avantage sur leurs homologues diesel.  0g/personne/km : c’est la quantité d’émission de gaz à effet de serre d’un bus électrique de 12 m en cycle de roulage contre 80 à 120 g pour un bus diesel (source : Agence de la transition écologique ADEME)

Des bus plus silencieux

La motorisation électrique a également pour avantage de rendre les véhicules qui en sont équipés nettement plus silencieux que leurs homologues thermiques, ce qui est particulièrement appréciable pour les autobus, puisqu’il n’est pas rare que des citadins se plaignent des nuisances sonores générées par des autobus thermiques en circulation.

Une volonté politique en faveur de la mobilité électrique 

Une politique qui fixe le cap

Les villes ont besoin de systèmes de transports publics efficaces et de qualité, capables de répondre aux besoins de mobilité accrue des entreprises et des citoyens. Ils ont pour mission d’augmenter l'efficacité, d’éviter la congestion, de réduire les émissions et d’améliorer la sécurité.  

La mobilité urbaine zéro émission change la donne dans la réalisation de la ville sociale et durable du futur avec comme exigence minimale, le déploiement d'autobus à carburant alternatif ou électriques sans entraver la qualité de service globale, la fiabilité ou le confort et la sécurité des passagers.

Pour réduire les émissions de CO2 dans les villes, la stratégie clé consiste à encourager le passage des transports individuels aux transports collectifs et aux « modes de transports doux », en partie grâce à l'attractivité des bus urbains. À cet égard, soutenir le renouvellement de la flotte avec des véhicules propres et mettre en place des politiques en faveur d'un basculement vers les transports en commun devraient conduire à des villes plus propres et une mobilité urbaine améliorée. 

La contrainte légale

Les gouvernements déclarent de nouvelles ambitions en matière de réduction des émissions de CO2, particulièrement dans le cadre du Green Deal.

La réglementation en vigueur en France, par exemple la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte et son objectif de verdissement des flottes publiques d’autobus/autocar, impose une proportion minimale de véhicules aux motorisations plus écologiques lors du renouvellement des flottes des métropoles, des grandes villes et des collectivités territoriales. Cette proportion deviendra totale à partir de 2025. En effet, les trajets planifiés en ville permettent généralement de mieux gérer les questions d’autonomie associées aux autobus électriques.

Les régimes de restrictions d'accès urbains sont aussi utilisés comme des outils pour planifier l’atteinte des objectifs fixés par  le plan de mobilité urbaine de chaque ville. Citons par exemple le projet de ZFE (Zones à Faibles Émissions) qui doit, à terme, restreindre la circulation des véhicules catégorisés comme étant les plus polluants dans les grandes agglomérations. 

Le prisme financier 

Un investissement rentable sur la durée

Le prix d'un bus électrique est certes plus élevé à l'achat que de celui d'un bus thermique Euro 6, cependant il est important de prendre en compte dans le calcul les coûts de ravitaillement de ce type de véhicule, qui est bien moins élevé que les coûts d’un plein de gazole, ce qui permet de rentabiliser l’achat d’un bus électrique sur la durée.

Le coût du «plein électrique annuel» est dès aujourd’hui très inférieur au coût du «plein gazole annuel» même en l’absence d’optimisation de la recharge du véhicule et sans tenir compte d’une éventuelle hausse sur la fiscalité carbone associée aux produits pétroliers. Combiner mobilité électrique et autoconsommation est aussi une opération qui peut avoir du sens du point de vue économique.

Les aides à la mobilité

Les autorités ont cherché à favoriser l’adoption de véhicules moins polluants avec un éventail de mesures de soutien aux projets de verdissement des flottes. Des subventions existent pour inciter collectivités et entreprises à acquérir des bus électriques et à adapter les dépôts dans le cadre de travaux d'électrification notamment. La Banque des Territoires propose, elle aussi, des prêts aux collectivités pour accélérer la mise en œuvre de la transition énergétique. Citons par exemple la plateforme "bus propres", lancée en janvier 2021, qui a été dotée d'une enveloppe de 200 millions d'euros.

Les acteurs de la mobilité électrique 

Les fabricants de bus

Les défis de l'urbanisation font naître  de nouvelles opportunités pour les technologies et les entreprises innovantes afin d'apporter croissance et prospérité. L'industrie s'est engagée à continuer à façonner la mobilité et les transports urbains futurs de manière durable.

La technologie évolue constamment et les fabricants s’activent au sujet des véhicules zéro émission. Pour les applications urbaines et interurbaines, les bus électriques à batterie sont une solution plus viable, d’autant que, d'ici 2030 neuf bus urbains sur dix seront livrés avec des entraînements électriques.

A l’instar du fournisseur de solutions de recharge, il est essentiel que le fabricant de bus accompagne les exploitants lors de leurs premiers pas dans l'e-mobilité. Il surveillera la santé et l'état des batteries pendant la durée du contrat puis assurera la seconde vie et le recyclage des batteries.

Les opérateurs de mobilité

Les bus assurent une part importante des déplacements urbains. Dans un contexte de forte demande de transport en commun en réponse à l’accroissement du coût d’usage automobile, les opérateurs de transport en commun vont devoir investir dans leur parc de véhicules. Face à l’impératif pour les collectivités d’apporter des réponses concrètes à la pollution de l’air, à des solutions démontrant un intérêt économique, ces investissements devraient faire entrer massivement les nouvelles motorisations électriques et hybrides rechargeables.

Les opérateurs de mobilité accompagnent les autorités organisatrices de transport public dans leur ambition de relever le défi de la transition énergétique et de mettre en place des flottes décarbonées dans les villes et les collectivités. En effet, la mise œuvre de bus électriques sur un réseau de transport public nécessite des études afin d'identifier les meilleures solutions. Les diagnostics à effectuer portent sur les lignes (distance, relief, amplitude de fonctionnement, terminus…) et sur les dépôts (alimentation électrique, atelier…).

Les véhicules à motorisation électrique sont, actuellement, plus chers que leurs équivalents thermiques. Ces véhicules doivent être intégrés dans une infrastructure complète, ce qui tend à augmenter considérablement les investissements. C’est à ce stade de réflexion préliminaire et globale que le fabricant de l’infrastructure électrique et de recharge pourra apporter les meilleures solutions pour diminuer ces investissements et aider les opérateurs à améliorer leurs bilans d’exploitation.

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